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   "Cogito ergo sum"

Glande Pinéale

Source : Futura Sciences

Je pense donc je suis. Voici sur quoi était basée une des premières théories concernant la conscience, développée au XVIIème par l'homme des sciences français René Descartes. Selon lui, avant même de savoir ce qu'est le monde, il sait qu'il existe comme un être pensant, mais distingue aussi deux substances, le corps d'un côté, et l'esprit (ou l'âme) de l'autre. Pour lui ces deux substances se rencontrent au niveau d'un organe intermédiaire, la glande pinéale, situé à la base du cerveau. Là, l'esprit commande le corps et le corps informe l'esprit.

René Descartes

Source : philitt.fr

Source : le cerveau à tous les niveaux

Source : le cerveau à tous les niveaux

Voici quelques grandes régions du cerveau qui semblent particulièrement impliquées dans le phénomène de la conscience. D’abord la formation réticulée, dont le niveau d’activité influence notre état de vigilance, de veille et de sommeil. Ensuite le thalamus, la gare de triage de l’information en provenance du reste du corps. Et finalement le cortex, dont l’importance est cruciale pour toutes les formes de perception et de contrôle des mouvements volontaires.

Qu’observe-t-on alors dans le cerveau lorsque l’on projette un mot brièvement ou plus longuement ? Que le mot soit perçu ou pas, les 275 premières millisecondes (ms) sont identiques : seul le cortex visuel est activé. Mais par la suite, selon que le mot est rapporté comme ayant été vu consciemment ou non, l’activité cérébrale diffère .

Quand le mot est vu consciemment, l’activation est largement amplifiée et réverbérée d’abord à travers le cortex frontal (dès 275 ms), ensuite préfrontal (dès 300 ms), cingulaire antérieur (dès 430 ms) et finalement pariétal (dès 575 ms). Mais lorsque le mot n’est pas vu consciemment, l’activation demeure localisée dans le cortex visuel et s’éteint progressivement jusqu’à ce que toute activité cesse à partir de 300 ms.

Pour qu’il y ait conscience, il semble donc qu’il doit y avoir échange ou résonance entre différentes régions du cerveau. On le voit, les phénomènes conscients n’émergent pas d’un endroit unique dans le cerveau mais sont le fruit d’un système impliquant de multiples régions cérébrales.

Malgré toutes nos avancées depuis l'époque de Descartes, nous ne disposons toujours pas d'une explication scientifique complète et satisfaisante de la conscience. Nous sommes tout simplement incapable de la quantifier. Et dans ces conditions, comment savoir si les êtres vivants non humains, qui ne peuvent communiquer avec nous, sont également conscients ? Les chats sont-ils capables de ressentir et de penser ? La plupart des gens diront probablement que oui, mais alors qu'en est-il d'une coccinelle ? Et si c'est le cas, comment savoir quels êtres vivants ont une plus grande conscience que les autres ?

Les animaux dotés d'une mémoire très développée et d'un comportement d'une impressionnante intelligence comme les dauphins ou les corbeaux, ont-ils une perception du monde unifiée et consciente, et donc semblable à la nôtre ? Il est quasiment impossible de répondre à ces questions si l'on ne peut mesurer la conscience. Fort heureusement, une théorie neuroscientifque de plus en plus partagée compte justement s'y atteler.

Christof Koch

Source : kavlifoundation.org

La théorie de l'information intégrée, sujet assez brûlant dans les neurosciences actuelles, affirme fournir une manière précise de mesurer la conscience et d'exprimer ce phénomène en termes purement mathématiques. Cette théorie, développée par Giulio Tononi, psychiatre et neuroscientifque, s'est attiré les faveurs de scientifiques renommés dont Christof Koch, directeur des études neuroscientifiques de l'institut Allen à Seattle, qui défend à présent cette idée au même titre que Tononi. Le fait d'armes le plus connu de Koch est sans doute d'avoir propulsé les recherches sur la conscience au premier rang de la neuroscience, grâce à sa longue collaboration avec feu Francis Crick, codécouvreur de la structure de l'ADN. Nous savons donc, à présent, que d'éminents scientifiques considèrent qu'il s'agit d'une théorie très importante.

Mais, comment, exactement, la TII s'efforce-t-elle de quantifier une chose aussi mal définie et apparemment difficile à appréhender que la conscience ?

Giulio Tononi

Source : giornalesentire.it

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